Mes LIVRES

Carnets de soie
Quand une femme à la dérive ramasse par hasard sur le trottoir d‘une ville que tout le monde semble fuir, des carnets abimés écrits par un homme vingt ans plus tôt, on imagine bien qu’elle s’en débarrassera à la première occasion.
Léa est cette femme qui, sans se le dire, n’en peut plus de sa vie. Joseph est cet homme qui, de son écriture serrée, ne voulait retenir que la légèreté de la sienne.
Si cette histoire parvient à courir du milieu du siècle passé, à peine sorti des affres de la guerre, jusqu’en 2042, elle ne le doit qu’au fil de l’écriture, cet ultime refuge dans un monde à bout de souffle.
Après Leurs voyages, L’année du grand incendie et Le passant du Mont Perdu, Pierre Mora explore à nouveau dans ce roman, le temps long de l’Histoire à la recherche des « je ne sais quoi » qui traversent nos vies et des signes qu’ils nous renvoient.
Un caillou dans la chaussure (2012)
J’entre dans le chemin. J’ignore, dans ma solitude que j’y rencontrerai en moins de cinq jours une assemblée de sorcières, six princesses dont une Maure, que j’y tutoierais deux géants, qu’une señorita m’accompagnerait avec une insistance un peu pénible, qu’Anton Tchekhov marcherait à mes côtés comme dans un rêve et que la vieille Dolores me planterait ses épines dans les cervicales, comme des banderilles, jusqu’à me faire lâcher prise.
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Prix Littérature 2013 du Salon du Livre Pyrénéen
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9,90€. Éditions Gypaète.


El Balisador (2013)
-Tout compte fait je pense que je t'aime bien, malgré ton sale caractère et tes mauvaises manières.
-Ah, tu vois ! Entre errants, on arrive toujours à se comprendre … Tu es fait de la même eau que moi, tu le sais bien pourtant.
L'errance de ces journées, l'incertitude du chemin, le nez au vent comme guide suprême : j'ai bien aimé. Toutes ces choses qui s'estompent et se dérobent, le doute qui revient trois quatre fois avant l'arrivée à l'étape et que ne se couche le soleil : simple comme expérience, mais si rare. Juste "sortir des sentiers battus" : cinq jours sont bien nécessaires pour enlever la couche de banalités qui recouvre ces quatre mots, en retrouver le sens, l'épaisseur.
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9,90€. Éditions Gypaète.
Averses éparses possibles (2014)
Si je leur dis : « Sur les sentiers du Haut Aragon il y a des lutins qui sortent des fourrés pour te dire « ne t’en fais pas » quand tu es complètement perdu et aussi des géants débonnaires qui veillent sur les jeux des enfants. A tout bout de champ on te demande « mais d’où viens-tu ? », avant d’avoir fait ta connaissance. En plus, j’y ai dansé la nuit en haut d’un col, seul et nu comme un ver, sous les éclairs et le déluge… ». Oui, si je leur dis des trucs comme ça, ils ne me croiront pas. Et pourtant …
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9,90€. Éditions Gypaète.


Leurs Voyages (2017)
Ils sont partis de Catalogne ou de Cantabrie au début du siècle dernier. Ils avaient pour noms Evita, Josep, Mateo ou Elvira. Fuyant la misère ils ont franchi les Pyrénées, ils ont croisé les guerres, connu l’effort et le doute. Décidés à vivre et à tenir la route, ils ont trouvé refuge en France une terre d’accueil. Cet « autre côté » est devenu leur terre, Bordeaux leur port d’attache, ouvert sur l’Atlantique, sur le monde, l’Ancien et le Nouveau. Ces vies minuscules composent une superbe fresque, entre Pyrénées et vignoble girondin, pour raconter le parcours de personnages obstinés et rêveurs qui ont toujours su qu’ils ne reviendraient pas en arrière. Car c’est avant tout un voyage au bout de soi-même que chacun aura accompli.
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9,90€. Éditions Le Festin .
Cherche homme sauvage (2018)
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Le rapace m’a dit : « N’oublie pas de planer ! C’était quand, la dernière fois que tu t’es senti planer ? Je veux dire : planer vraiment et asse longtemps : porté, transporté. Mais tellement présent en même temps : à tout ce qui se passe en toi et autour de toi. Hein, c’était quand, la dernière fois ? Puis il a dérivé, s’est éloigné vers le fond du cirque de Lescun et s’est fondu dans le bleu, vers l’Espagne, méprisant superbement la frontière.
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10,90€. Éditions Gypaète.


L'année du grand incendie (2019)
Eté 1949 : Depuis sa vaste demeure surplombant les vignes et la pinède girondine, Rose est happée par le spectacle des flammes qui ravagent l’horizon. Le feu durera sept longs jours, avalant des milliers d’hectares de forêt, sous le regard impuissant des hommes du pays. Cet été brûlant, harassant, Rose le passera enfermée chez elle, à coucher sur le papier des mots difficiles mais salvateurs. Sur les cendres encore fumantes de l’incendie fou, elle dresse un portrait de sa vie à travers celle de six hommes : son père, Antoine, disparu trop brutalement, son époux, Sylvain, éternel absent, William Derlac, ce trop intrusif ami de famille, Louis, le jeune jardinier taiseux, son éducateur, Marc, aux allures d’anti-héros de roman noir, et enfin Henri, l’enfant esquissé à demi-mots, presque encombrant. Six hommes, donc, six fantômes, qui emprisonnent l’héroïne dans un vague à l’âme qu’interrompent seulement quelques vers de Baudelaire, scandés par l’infaillible Céleste.
Dans ce roman où une femme, guettée par la mélancolie, fait face aux hommes et aux flammes qui l’entourent, rejaillit tout le trouble d’une époque désormais recouverte des cendres de l’oubli.
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15€. Éditions Le Festin .
Le passant du Mont Perdu (2022)
Une chasse à l’homme s’engage à travers des sierras désertes du Haut Aragon, des canyons obscurs aux cascades infranchissables et des névés frontaliers où l’avalanche menace. Qu’importe l’issue : le passant du Mont Perdu avance, réveillant des démons anciens et bouleversant les vies de tous ceux qu’il va impliquer dans cette histoire.
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17,90€. Éditions Gypaète


Mon chemin de Saint-Guilhem-le-désert (à paraître)
Sur l’Aubrac, j’ai croisé des pierres qui parlent au bord des chemins, une Partageuse d’Ombre à la mine réjouie, un pèlerin perché dans un arbre me regardant installer mon campement. Aussi, plus rien ne m’étonne au fond de ces gorges resserrées et sur ces causses déserts où un menhir en robe de soirée et des champignons facétieux vous tiennent compagnie. Bien-sûr, Dolores, ma vieille compagne de rando, ma vieille douleur sur l’épaule, était elle aussi du voyage. Enfin, caché sous son pseudo, un étrange écrivain est sorti de mon sac pour partager mon errance, me murmurant de ne jamais suivre personne sur le chemin, sauf peut-être mes chimères.
Depuis des années, Pierre Mora fréquente les chemins de grandes randonnées comme les sentiers les plus secrets. Il nous partage son intimité de marcheur, ses surprises le soir au bivouac et ses rencontres autour des tables dans les gîtes, dressant, chemin faisant, un récit très personnel de sa transhumance sur « son Saint-Guilhem ».
Un petit livre à glisser dans le sac à dos avant de filer.